« I miss you » : Ensemble contre le cancer du sein avec BIG - Sauvons des vies et faisons renaître l’espoir
Le cancer du sein a un impact, mais chacun d’entre nous peut avoir un impact en soutenant la recherche.
Selon les derniers recensements, environ 11.000 femmes sont touchées par le cancer du sein chaque année en Belgique, ce qui en fait le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes dans notre pays. Dans la réalité, ce chiffre est malheureusement incorrect. Le cancer du sein impacte aussi leurs familles, leurs amis, leurs proches, leurs collègues… À l’occasion d’Octobre Rose, le Breast International Group (BIG), le plus grand réseau académique au monde dédié à la recherche sur le cancer du sein, dont le siège est à Bruxelles, lance sa grande campagne « I miss you », destinée à sensibiliser et à encourager la récolte de fonds pour financer la lutte contre le cancer du sein.
Octobre Rose - La campagne « I miss you »
« I miss you » rappelle pour certains la souffrance du coeur suite à la perte d’un proche, l’incompréhension dans le regard de l’entourage, pour d’autres il s’agira de faire le deuil de sa vie d’avant, ou faire le deuil d’un sein, symbole important de la féminité et de la maternité. « I miss you » est aussi un message d’espoir. À l’image d’une carte postale que l’on envoie à un ami dans l’attente de le revoir. C’est l’espoir de retrouver bientôt cette nouvelle version de soi, de renaître après les multiples traitements.
Pour que ni le sein, ni le coeur ne souffre. Pour que ni la perte, ni le manque ne s’installe, pour porter un message d’espoir, faites un don pour soutenir la recherche contre le cancer du sein.
L’histoire de Juliette : avoir un cancer du sein à 41 ans
Juliette, 45 ans, bruxelloise d’origine congolaise, entrepreneuse et maman d’une petite fille de 5 ans, a eu un cancer du sein de type hormonodépendant de stade 2. Il y a quatre ans, elle a ressenti une boule dans son sein et ses ganglions lui paraissaient gonflés, mais sur le moment elle n’a pas pris ces deux signes au sérieux et a préféré attendre son prochain rendez-vous chez le gynécologue, un mois plus tard. C’est lui qui tirera la sonnette d’alarme et sera à la base de la prise en charge de Juliette par des spécialistes, et de son « sauvetage » grâce aux différents traitements. Comme Juliette, un certain nombre de femmes sont touchées par le cancer du sein à un jeune âge. Environ 20 % des femmes touchées par le cancer du sein reçoivent le diagnostic alors qu’elles sont encore en âge de procréer (préménopausées).
« Avant même que je réalise que c’est un cancer, j’étais branchée à ma première chimio... Je n’étais pas prête, mais est-on jamais prête ? » confie Juliette.
En effet, à son âge, ce diagnostic tombe comme une sentence dans une vie bien remplie (un projet d’entreprenariat, un enfant, une nouvelle maison...) et a un impact considérable sur elle et son entourage. Son compagnon est profondément touché lui aussi; très présent tout au long des traitements, il montrera les premiers signes de burn-out un an après la prise en charge de Juliette. Grâce à l’écoute et au soutien de leur médecin généraliste, elle et son compagnon ont pu se reconstruire l’un et l’autre. « C’est un processus qui prend du temps, que ce soit pour le patient ou pour les aidants proches, d’où l’importance d’en parler, d’être soutenu, de sensibiliser (pendant et après la maladie). Personne n’est à l’abri de quoi que ce soit. » Juliette se sent plus engagée que jamais. « Je ne serais peut-être pas là aujourd’hui s’il n’y avait pas eu une personne qui a trouvé ce médicament, qui fait que je suis là aujourd’hui. [ ]... Je pense qu’on a aussi énormément à jouer. Le cancer du sein a un impact, certes, mais chacun d’entre nous peut avoir un impact en soutenant la recherche. »
L’histoire de Kris : avoir un cancer du sein quand on est un homme
Saviez-vous qu’un homme sur 800 est touché par le cancer du sein ? Cette maladie rare reste aujourd’hui peu connue; pour Kris et tous les autres, être diagnostiqué signifie ne pas bénéficier de traitements adaptés, et ne pas pouvoir en parler librement car la maladie représente un énorme tabou. L’impact sur Kris et son entourage est considérable.
« Le cancer du sein chez l’homme, une réalité taboue qui perdure dans l’ombre. Beaucoup ignorent encore qu’un homme peut être touché par cette maladie. Les traitements sont loin d’être idéaux, car ils restent encore trop souvent identiques à ceux pour les femmes, malgré les importantes différences hormonales. Il est urgent que la recherche se penche davantage sur le traitement spécifique du cancer du sein chez les hommes, notamment en se concentrant sur les aspects génétiques et héréditaires, tels que les mutations BRCA1 et BRCA2 (plus couramment connu sous le nom du gène « Angelina Jolie »), qui restent encore trop souvent enfouies dans le silence par crainte des conséquences sociales et financières. Protéger nos proches, préserver notre avenir, voilà pourquoi je choisis de témoigner sans divulguer mon nom de famille, car l’ignorance ne doit plus être la cause de la discrimination. Ensemble, brisons les tabous et investissons dans la recherche pour un avenir sans cancer du sein, quel que soit notre genre. »
- confie Kris, un homme de 64 ans, père de famille, atteint du cancer du sein et porteur de mutations du gène BRCA1/BRCA2.
Les recherches de BIG ont pour but des traitements plus personnalisés
Depuis presque 25 ans, BIG mène des essais cliniques et des programmes de recherche sur le cancer du sein dans le monde entier. Le but est de trouver des traitements plus personnalisés pour chaque patient et chaque type de cancer du sein. Plusieurs études BIG ont déjà bouleversé la pratique clinique. C’est le cas de l’étude OlympiA, par exemple, qui a montré qu’un nouveau médicament ciblé, l’olaparib, peut être utilisé pour traiter les patient.e.s atteint.e.s d’un cancer du sein au stade précoce et porteurs. euses de mutations génétiques héréditaires BRCA1/BRCA2. Les mutations du gène BRCA1/ BRCA2 sont présentes chez environ 5 % des patient.e.s atteint.e.s d’un cancer du sein, et sont particulièrement fréquentes chez les jeunes patient.e.s.
L’étude OlympiA a impliqué 1 836 patient.e.s dans plus de 600 hôpitaux et centres de cancérologie répartis dans 23 pays. Elle a démontré que l’olaparib permet non seulement de réduire le risque de récidive du cancer chez ces patient.e.s, mais aussi d’améliorer leur survie globale en diminuant le risque de décès de 32 %. Suite à cette étude internationale, l’olaparib a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA) américaine, ce qui a changé la façon dont on traite dorénavant des milliers de patient.e.s dans le monde.
La recherche est l’unique moyen de sauver des vies et d’épargner l’impact de la maladie sur de nombreuses familles.
Pour en savoir plus sur BIG
www.bigagainstbreastcancer.org
BIG communique presse I miss you_FR.pdf
PDF - 1.3 Mb
Véronique Adam
Amélie Putmans